L’atelier Mosaicozette organise un stage à Ravenne dans l’atelier Koko Mosaico. Durant ce stage de mosaïque les élèves réalisent une copie en mosaïque, provenant d’un détail d’une mosaïque de pavement ou de mosaïque pariétale de Ravenne. La mosaïque est réalisée avec la technique ravennate de pose directe sur support provisoire à la chaux. Le stage se déroule durant la VIIème biennale de mosaïque contemporaine de Ravenne. Des visites des monuments historiques et des expositions de la biennale sont également au programme.

L’atelier Koko Mosaico

L’atelier Koko Mosaico a été fondé en 2005 par Arianna Gallo, actuelle directrice artistique, et Luca Barberini. Il s’agit d’un atelier qui dès son ouverture ambitionne de travailler avec les matériaux et les techniques de la mosaïque antique autant qu’avec les formes contemporaines de la mosaïque, usant de matériaux plus inusuels.

L’atelier organise des stages de mosaïque à destination des amateurs du monde entier en visite à Ravenne et accueille également des étudiants en Erasmus de différentes académies des Beaux-Arts (Ravenne, Bologne, Bordeaux, etc).

Koko Mosaico réalise également des commandes privées, par exemple pour la mosquée d’Oman à Mascate pour laquelle une mosaïque de 480 m² fut exécutée en 2011-2012.

Travail de mosaïque à la mosquée d'Oman

Pose de la mosaïque de la mosquée d’Oman par l’atelier Koko Mosaico

L’atelier Koko Mosaico travaille aussi en collaboration avec des artistes. L’atelier a réalisé une série de mosaïques pour l’exposition de l’artiste espagnol Domingo Zapata à la biennale de Venise en 2013, ainsi qu’avec Valerio Adami pour son exposition personnelle « Allegorie » au Mar (Musée d’Art de Ravenne, Italie) en 2013.

Mona Lisa loves New-York, Domingo Zapata et Koko Mosaico

Mona Lisa loves New-York, 183 x 122 cm – Domingo Zapata, traduction en mosaïque par l’atelier Koko Mosaico

 

Stage avec la technique ravennate

C’est une technique directe sur support provisoire. Elle est particulièrement adaptée à la réalisation de copies très fidèles de mosaïques antiques. On l’utilise notamment pour faire des copies qui seront exposées quand les mosaïques originales seront stockées pour être sauvegardées. On parle de copies « muséales » (d’une qualité de reproduction muséale).

Cette technique, qui comporte de nombreuses étapes a été inventée à Ravenne. Elle permet de travailler sur un support provisoire en chaux, en pose directe.

Tout d’abord le dessin de la mosaïque est décalqué sur un positif, puis de nouveau décalqué sur un négatif avec un feutre soluble. On applique alors de la chaux (grassello di calce) sur un support provisoire puis on positionne le papier sur la chaux et on le retire : le dessin des tesselles reste imprimé sur la chaux. Les tesselles sont ensuite positionnées petit à petit et l’on maintient la chaux humide pour qu’elle ne durcisse pas, ce qui permet de travailler aussi longtemps qu’on le souhaite (aussi longtemps que la chaux restera humide).

Une fois toutes les tesselles posées, on colle de la gaze sur la mosaïque, puis on la retourne et l’on retire la chaux. On se trouve donc face à l’envers de la mosaïque sur lequel on mettra le mortier (définitif) en ayant pris soin de positionner un peu de sable entre les tesselles afin que le mortier ne remonte pas à la surface de la mosaïque. La mosaïque se trouve donc collée sur son support définitif, il suffit de retirer la gaze, de nettoyer la mosaïque et dans le cas des mosaïques de pavement on peut alors jointer et poncer la mosaïque.